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Éteignons les écrans des tout-petits… et rallumons leur envie de grandir !

Les écrans sont devenus incontournables dans nos vies d’adultes. Pourtant, avant 3 ans, les enfants ont des besoins bien différents. Leur cerveau est en plein développement. Ils apprennent par le regard, la parole, le mouvement, le toucher, et surtout… par la relation humaine.

Les écrans ne sont pas “le mal” en soi. Mais avant 3 ans, ils peuvent sérieusement freiner les apprentissages essentiels. Voici pourquoi il est important de les limiter au maximum.


1. Le langage : le grand perdant des écrans

Le Pour apprendre à parler, un enfant a besoin d’échanges réels : regarder un visage, écouter une voix, poser des questions, imiter, essayer.

Devant un écran, l’enfant est passif : il entend mais ne parle pas, il regarde mais n’imite pas.

Peu à peu, cela freine ses progrès :
→ Vocabulaire pauvre
→ Difficultés à faire des phrases simples
→ Moins d’idées exprimées, moins de récits

Un enfant qui parle bien, c’est un enfant qui a eu mille occasions d’échanger, de poser des questions et d’être écouté.

Alors, pour nourrir son langage, rien ne vaut les histoires racontées, les chansons partagées… et toutes les petites discussions du quotidien.


2. La concentration et l’attention : un cerveau qui s’habitue à l’immédiateté

Les vidéos pour enfants sont souvent irrésistibles : des images qui défilent vite, des musiques entraînantes, des couleurs vives… tout est fait pour captiver sans effort.

Mais dans la vraie vie, apprendre prend du temps. Il faut écouter, réfléchir, patienter, essayer encore.

Or, un enfant habitué aux écrans a parfois plus de mal à :
→ Rester attentif à une histoire.
→ Attendre son tour dans un jeu.
→ Mémoriser des consignes simples.

Les écrans donnent au cerveau l’habitude de zapper, de recevoir beaucoup d’informations sans avoir à les chercher.

Alors qu’en jouant, en lisant, en discutant… l’enfant apprend à se concentrer, à persévérer — des qualités précieuses pour toute la vie.


3. Le sommeil : un besoin vital perturbé

Un bon sommeil est essentiel pour bien grandir et apprendre. Or, les écrans avant le coucher freinent la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Un enfant surexposé aux écrans dort souvent moins, moins bien, et se réveille fatigué.

Moins de sommeil, c’est aussi moins de capacité d’attention, plus d’irritabilité, et un développement ralenti.


4. Moins d’interactions, moins de liens humains

Les tout-petits apprennent d’abord au contact des autres. Ils grandissent en observant les adultes, en jouant avec eux, en partageant des moments simples et vrais.

Chaque minute devant un écran, c’est une minute en moins pour :
→ Explorer le monde avec ses mains, ses yeux, ses oreilles.
→ Tisser un lien affectif solide avec ses proches.
→ Vivre des expériences qui font grandir : sentir, toucher, chanter, rire, bouger.

Un écran ne remplacera jamais un sourire, une chanson murmurée, un jeu partagé ou un moment de tendresse.

C’est dans ces instants du quotidien que l’enfant se construit, en sécurité, avec confiance et curiosité.


5. Un corps moins actif : attention à la motricité

Un jeune enfant a un besoin essentiel : bouger. C’est en courant, en grimpant, en touchant, en explorant qu’il découvre son corps et progresse chaque jour.

Attraper une balle, empiler des cubes, marcher en équilibre, sauter dans une flaque… tous ces gestes, en apparence simples, sont en réalité des étapes précieuses de son développement.

Mais devant un écran, l’enfant reste immobile. Ses mains ne manipulent rien, ses jambes ne le portent nulle part, son corps reste figé.

Peu à peu, ce manque d’activité freine ses progrès : sa motricité globale (marcher, courir, grimper) et sa motricité fine (attraper, manipuler, dessiner) se développent moins vite. Il apprend aussi moins bien à se repérer dans l’espace, à sentir son corps, à trouver son équilibre.

Pour bien grandir, un enfant a surtout besoin de bouger, de jouer, de toucher le monde… pas de rester assis devant un écran.


6. Hyperstimulation : quand trop d’images rend nerveux

Les images qui défilent très vite, les couleurs éclatantes, les musiques fortes… Les écrans sont conçus pour capter l’attention des plus petits en un instant.

Mais leur jeune cerveau, encore en construction, n’est pas prêt à recevoir autant de stimulations à la fois.

À force, cela peut rendre l’enfant plus agité, plus impatient, plus irritable aussi. Il devient dépendant de ces sollicitations extérieures pour se calmer ou se divertir.

Or, un enfant a surtout besoin de calme, de temps lent, de moments simples pour rêver, jouer librement, inventer.

C’est dans ces temps sans écrans que l’imagination se développe, que l’enfant apprend à s’apaiser seul… et à grandir en douceur.


7. La vision : un développement fragile à protéger

Regarder un écran de près et longtemps fatigue les yeux des jeunes enfants.

Le risque est double :

  • Fatigue visuelle, picotements.
  • Risque accru de myopie précoce (les yeux ne travaillent plus à voir de loin).

En plus, rester à l’intérieur devant un écran, c’est moins de lumière naturelle… pourtant indispensable au bon développement de la vue.


Les recommandations officielles : simples et pleines de bon sens

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande :

Âge de l’enfantUsage des écrans conseillé
Avant 3 ansZéro écran. Privilégier les échanges réels, les jeux, les histoires, les chansons.
Après 3 ansTrès peu d’écrans, et toujours avec un adulte présent pour échanger et expliquer.

En résumé : Offrons-leur ce dont ils ont vraiment besoin

De la même manière qu’on ne laisserait pas un tout-petit traverser la route sans accompagnement, il est essentiel de guider les jeunes enfants face aux écrans, pour protéger leur développement et les aider à grandir sereinement.”
Nos enfants ont besoin de nous : de notre voix, de nos regards, de nos histoires, de nos bras, de nos jeux.

Les écrans attendront. Eux, grandissent vite.

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